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Guide complet des livres photo à offrir pour Noël

Noël approche à grands pas, et avec lui, l’éternelle quête du cadeau parfait, celui qui saura émouvoir, surprendre ou tout simplement faire plaisir à vos proches. Dans un monde où les écrans dominent nos vies, offrir un livre photo est bien plus qu’un simple présent : c’est une invitation à ralentir, à contempler et à s’émerveiller devant des images qui racontent des histoires, dévoilent des démarches artistiques, procurent des émotions, qui révèlent surtout la grande variété de regards sur notre monde que posent les photographes les plus talentueux.

Dans ce guide complet, Blind a rassemblé une sélection des meilleurs livres photo publiés en 2024.

Homeland de Harry Gruyaert

Homeland Homeland © Harry Gruyaert
Homeland Homeland © Harry Gruyaert

Dans ce livre, Harry Gruyaert nous invite à découvrir son homeland, la Belgique, pays qu’il sillonne depuis plus de soixante ans. Flamand de naissance, Gruyaert sait depuis longtemps que sa terre natale est « un endroit visuellement intéressant dans lequel il se passe des choses incongrues ». Son intuition très subtile de la couleur alliée à sa capacité à retranscrire l’essence des lieux sont perceptibles dans ce large corpus d’images à la fois « historiales et épicuriennes » comme le souligne l’écrivain Brice Matthieussent. Sens du grotesque, du sarcasme, banalité, mais aussi émotion et une certaine tendresse s’esquissent au fil d’images de carnaval, de processions religieuses, de cafés-concerts, de petites localités hérissées de maisons en briques… Quatre porfolios d’images en noir et blanc, partie plus méconnue de l’œuvre du photographe, viennent ponctuer, sur un papier différent, cette immersion visuelle de ce voyage au plat pays.

Atelier EXB
256 pages, 55€
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Édition limitée avec tirage disponible

This Will Not End Well de Nan Goldin

This Will Not End Well © Nan Goldin
This Will Not End Well © Nan Goldin

This Will Not End Well est le premier livre à présenter une vue d’ensemble du travail de Nan Goldin en tant que cinéaste. Accompagnant la rétrospective éponyme, organisée par le Moderna Museet de Stockholm, le livre s’appuie sur la douzaine de diaporamas et de films que Nan Goldin a réalisés à partir de milliers de photographies, de séquences de films, de bandes audio et de morceaux de musique. Les histoires racontées vont du traumatisme de son histoire familiale à la représentation de ses amis bohèmes, en passant par un voyage dans les ténèbres de la dépendance. En se concentrant exclusivement sur les diaporamas et les installations vidéo, This Will Not End Well vise à embrasser pleinement la vision de Goldin sur la manière dont son travail devrait être vécu. Le livre reprend la présentation des diaporamas en montrant toutes les images dans le même format sur fond noir et dans le même ordre que dans les sources. Les 20 textes, dont la plupart ont été récemment commandés par Goldin, complètent et approfondissent l’intention de son travail.

Steidl
216 pages, 48€
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At Twelve, Portraits of Young Women de Sally Mann

At Twelve, Portraits of Young Women © Sally Mann
At Twelve, Portraits of Young Women © Sally Mann

At Twelve est le portrait collectif par Sally Mann de jeunes filles de douze ans au seuil de l’âge adulte. Être une jeune femme en Amérique ouvre une période d’excitation et de possibilités sociales extraordinaires ; c’est aussi une période éprouvante, entre l’enfance et l’âge adulte, où la différence n’est pas entièrement comprise. Comme l’écrit Ann Beattie dans son introduction perspicace, « ces filles vivent encore dans un monde innocent dans lequel une pose n’est qu’une pose – ce que les adultes font de cette pose peut être la question ». Les conséquences de ce malentendu peuvent être réelles : dénuement, abus, grossesse non désirée. Les jeunes femmes qui figurent dans ces photographies grand format et sans complaisance de Sally Mann ne sont cependant pas des victimes. Elles renvoient le regard du spectateur avec une équanimité troublante.

Aperture
56 pages, $50
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Disruptions de Taysir Batniji

Disruptions © Taysir Batniji
Disruptions © Taysir Batniji

La pratique diversifiée de l’artiste palestinien Taysir Batniji est souvent teintée d’impermanence et de fragilité, s’inspirant de son expérience subjective et de sa relation avec l’actualité et l’histoire. Dans Disruptions, Batniji rassemble des captures d’écran fragmentées prises entre le 24 avril 2015 et le 23 juin 2017 au cours de plusieurs conversations vidéo WhatsApp avec sa mère et sa famille à Gaza. Installé en Europe et incapable de retourner dans son pays d’origine pendant des années, ce bien commun numérique a constitué un lieu de rencontre crucial pour Batniji et sa famille : un espace numérique néanmoins façonné et déstabilisé par les mêmes forces qui affectent les proches de l’artiste dans la vie de tous les jours. Disruptions oscille entre le langage domestique décontracté de l’appel téléphonique familial et des compositions déformées et dégradées, saturées de couleurs, oblitérées par les pixels, éradiquées par la distance. Par le biais de la résolution et de la compression, les images pauvres de Batniji visualisent politiquement la façon dont la communication et la vie quotidienne à Gaza sont compromises par le conflit, le contrôle et la surveillance. Dans leur bruit et leur obliquité visuelle, Batniji crée un lien entre l’intimité commune et la violence coloniale, aujourd’hui génocidaire, imposée à Gaza à ce jour, tout en évoquant la séparation physique et émotionnelle qui se produit de part et d’autre des frontières. 

Disruptions de Taysir Batniji a reçu le prix Paris Photo-Aperture du meilleur livre photo de l’année.

Loose Joints
128 pages, 40€
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Return de Larry Clark

Return © Larry Clark
Return © Larry Clark

Larry Clark avait 16 ans en 1962 lorsque lui et ses amis ont commencé à prendre du Valo, un inhalateur nasal vendu en pharmacie qui contenait une énorme quantité d’amphétamine. Clark est rentré à Tulsa, sa ville natale, à l’âge de 20 ans, après deux ans de service au Viêt Nam. C’est là qu’il est passé des amphétamines à l’héroïne, et qu’il a bouleversé la photographie documentaire traditionnelle en tournant son appareil vers lui-même et son cercle social, produisant une série révolutionnaire de photographies brutes et intimes qui font la chronique de la désintégration du rêve américain. 50 ans plus tard, Larry Clark est retourné à ses archives, élaborant une vision puissante de son travail durant les années 1962 à 1973, pour produire son nouveau livre Return, une monographie méticuleusement imprimée, qui est aussi choquante aujourd’hui qu’elle ne l’a jamais été, à une époque où la dépendance aux opioïdes est plus répandue que jamais. « J’ai toujours été intéressé par les petits groupes de personnes marginalisées dont personne ne connaîtrait l’existence autrement », explique Larry Clark. « J’ai photographié mes amis sur une période de dix ans dans ce monde secret que personne d’autre n’aurait pu pénétrer et faire, sauf quelqu’un de l’intérieur comme moi. Vous nous voyez depuis notre adolescence jusqu’à nos vingt ans, et vous voyez comment tout a changé et comment nous avons changé. Les drogues n’étaient pas censées exister à l’époque. C’était censé être la tarte aux pommes de maman et les clôtures blanches. Quand j’ai commencé à travailler, je me suis dit : “Pourquoi ne pas tout montrer ?” »

Stanley Barker
72 pages, 73,95€
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A Woman I Once Knew de Rosalind Fox Solomon

A Woman I Once Knew © Rosalind Fox Solomon
A Woman I Once Knew © Rosalind Fox Solomon

À 38 ans, alors qu’elle vivait à Chattanooga, dans le Tennessee, Rosalind Fox Solomon a commencé une nouvelle vie en tant que photographe. En étudiant avec Lisette Model au début des années 1970, elle affine la voix photographique qui définira le demi-siècle de travail qui suivra. Après s’être installée dans un loft à New York en 1984 et avoir voyagé au Pérou, en Inde, en Afrique du Sud, au Cambodge et ailleurs, elle est devenue célèbre pour ses photographies inébranlables de la vie quotidienne dans le monde entier. Au cours de la même période, Solomon réalise des autoportraits. A Woman I Once Knew rassemble ces autoportraits et des textes de Solomon pour former une œuvre autobiographique unique, ambitieuse dans sa combinaison d’images et de textes. Les écrits de Solomon font allusion aux dépressions périodiques et aux expériences euphoriques dans d’autres cultures qui ont défini sa vie extraordinaire et façonné son approche empathique de la photographie. Ils s’inscrivent dans un dialogue tendu et suggestif avec ses autoportraits révélateurs. Ce nouveau travail remarquable d’une photographe qui a fait date témoigne d’une rigueur et d’une sensibilité étonnantes dans l’examen de soi, ce qui suggère les possibilités illimitées de prendre le soi comme sujet.

Mack
264 pages, €65 £55 $65
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This is My Life I’m Talking About de Danny Lyon

This is My Life I'm Talking About © Danny Lyon
This is My Life I’m Talking About © Danny Lyon

This Is My Life I’m Talking About de Danny Lyon est un mémoire picaresque écrit au cœur d’un 20e siècle révolutionnaire par l’un de ses témoins les plus importants. C’est l’histoire d’une belle amitié avec le grand héros américain John Lewis. Danny Lyon écrit avec une immense et généreuse sensibilité, de l’humour, et une sélection d’images inédites et non publiées relie la vie de Danny Lyon à celle des « Bikeriders ». Son histoire commence en Russie sous le tsar, lorsqu’en 1905 l’oncle de Lyon, Abram, est impliqué dans le meurtre d’un policier lors d’un pogrom et s’enfuit à Brooklyn, où Lyon est né pendant la Seconde Guerre mondiale.

Damiani
224 pages, 45€
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Advice for Young Artists de Alec Soth

Advice for Young Artists © Alec Soth
Advice for Young Artists © Alec Soth

Entre 2022 et 2024, Alec Soth a visité 25 programmes d’études artistiques à travers les États-Unis. Advice for Young Artists comprend les travaux qu’il a réalisés à cette occasion. Son titre est trompeur : plutôt qu’une sagesse ou des conseils, Soth propose une réflexion anguleuse et irrésolue sur la création artistique à différents stades de la vie et sur les relations entre la photographie, le temps et le vieillissement. Les photographies présentées ici vont d’études formelles évoquant la salle de classe à des œuvres d’expression personnelle plus indisciplinées. Des mises en scène ambiguës, des formes trouvées et des portraits lyriques sont entrecoupés de citations gnomiques et de crédos inachevés griffonnés sur des Post-it. Parmi les étudiants, Soth lui-même apparaît par intervalles, sage incertain au milieu d’eux. Inspiré par les derniers polaroïds de Walker Evans, ce dernier corpus d’œuvres révèle une nouvelle expansion de la pratique d’Alec Soth et un nouveau point de vue, 20 ans après la publication de son premier livre.

Mack
72 pages, €50 £40 $50
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Father de Diana Markosian

Father © Diana Markosian
Father © Diana Markosian

Diana Markosian : Father présente le voyage de la photographe dans un autre lieu et un autre temps, où Diana Markosian tente de reconstituer l’image d’un étranger familier, son père disparu depuis longtemps. Le livre explore l’absence de son père, sa réconciliation avec lui et le vide partagé de leur éloignement prolongé. Les images, réalisées au cours d’une décennie, se déroulent dans la maison de son père en Arménie. Dans la première monographie de Markosian, Santa Barbara (Aperture, 2020), la photographe recrée l’histoire du voyage de sa famille de la Russie post-soviétique aux États-Unis dans les années 1990. Father utilise à la fois des photographies documentaires et des archives d’objets, de lettres et d’images vernaculaires pour sonder les 15 années d’absence et de séparation de l’enfance de la photographe. Dans ce voyage à la découverte de soi, Markosian rend de manière touchante son désir de connexion avec un homme dont elle se souvient à peine et qui lui demande, lorsqu’elle le retrouve: « Pourquoi cela t’a-t-il pris autant de temps ? »

Aperture
144 pages, $50
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Race Stories: Essays on the Power of Images

Race Stories, Essays on the Power of Images - Department Store, Mobile, Alabama, 1956 © Gordon Parks, The Gordon Parks Foundation
Race Stories, Essays on the Power of Images – Department Store, Mobile, Alabama, 1956 © Gordon Parks, The Gordon Parks Foundation

Publié sous la direction de Marvin Heiferman, Race Stories : Essays on the Power of Images examine le rôle transformationnel que joue la photographie dans la formation des idées et des attitudes à l’égard de la race et la manière dont les images photographiques ont contribué à la fois à perpétuer et à combattre les stéréotypes raciaux. Rédigés entre 2012 et 2019 et présentés pour la première fois sous la forme d’un article mensuel sur le blog Lens du New York Times, les essais incisifs de Berger aident les lecteurs à avoir une vue d’ensemble de la question raciale par le biais de récits. En attirant l’attention sur les aspects les plus révélateurs des images, Berger rend les questions complexes compréhensibles, vivantes et engageantes. Les essais mettent en lumière un éventail d’images, de questions et d’événements : le mouvement moderne des droits civiques, la photographie afro-américaine, latino-américaine, asiatique et amérindienne, ainsi que les moments cruciaux des 19e et 20e siècles où la race, la photographie et la culture visuelle se sont croisées. Ils examinent également tout le spectre de l’imagerie photographique : des photos amateurs aux photos professionnelles, des instantanés aux œuvres d’art, des photos d’identité aux icônes célèbres du photojournalisme. 

Aperture et The New York Times
312 pages, $39.95
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Carnets new-yorkais de Jean-Christian Bourcart

Carnets new-yorkais © Jean-Christian Bourcart
Carnets new-yorkais © Jean-Christian Bourcart

Les Carnets new-yorkais de Jean-Christian Bourcart nous immergent dans le répertoire visuel du photographe, avec ses obsessions, ses récurrences, ses disruptions et ses expérimentations. Conçu à partir des quarante-huit carnets composés alors qu’il vivait à New York, entre 1998 et 2005, l’ouvrage se déploie tel un atlas visuel, une boîte noire de l’artiste qui constitue une première étape de sélection de ses photographies avant la conception de séries. Répertoire de formes avec ses jeux d’échos et ses réminiscences formelles, les Carnets new-yorkais sont aussi le témoignage d’une époque. Ils révèlent la façon dont Bourcart s’empare, vit et capte le monde, telle une caisse de résonance, ainsi que la singularité de son écriture protéiforme. Transgressant toutes les règles de la photographie documentaire, ses images racontent des fragments d’histoires de notre époque dans une écriture photographique qui mêle enquête, expérience personnelle et invention formelle. 

Atelier EXB
288 pages, 49 €
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Studio 54 de Tod Papageorge

Studio 54 © Tod Papageorge
Studio 54 © Tod Papageorge

Studio 54 de Tod Papageorge nous fait pénétrer dans le club le plus célèbre de New York. À la fin des années 1970, le 54 était l’endroit où il fallait être vu, attirant des milliers de personnes, dont des mannequins, des acteurs, des stars du rock, des artistes, des stylistes et des hommes politiques. Les photographies exquises de Papageorge sont empreintes de toute la décadence et du glamour que l’on peut attendre du New York des années 1970. Alors que les photographes étaient nombreux et que la plupart d’entre eux n’étaient là que pour repérer les riches et les célèbres, les images de Papageorge transcendent l’évidence et transforment les paillettes en quelque chose qui s’apparente à de la poésie. « Les 66 photographies de ce livre ont été réalisées entre 1978 et 1980 au Studio 54, une discothèque new-yorkaise qui, pendant toutes ces années, était l’endroit où il fallait être et être vu, comme les célébrités, les fêtards et les fous de danse qui la remplissaient tous les soirs étaient heureux de le prouver », explique le photographe. « Sans surprise, compte tenu de sa réputation, il était difficile d’y entrer : les portiers imperturbables qui distribuaient l’accès comme s’ils contrôlaient le passage dans un royaume fabuleux veillaient à ce que ce soit le cas. Seules les personnes célèbres ou ayant des relations sociales pouvaient supposer qu’elles se feraient bousculer par le troupeau de fêtards pleins d’espoir qui se pressaient du côté rue de la corde de velours et qu’elles seraient guidées jusqu’à la porte ; sinon, la chose la plus susceptible d’aider était d’être belle. Une fois à l’intérieur, cependant, tout le monde semblait ravi, quelle que soit la manière dont il y était parvenu, une excitation alimentée par la musique lancinante et les intérieurs brillamment conçus qui, lors d’une nuit de fête, pouvaient suggérer n’importe quoi, de la grotte de Caliban à un harem. »

Stanley Barker
120 pages, 73,95€
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Horses de Jane Evelyn Atwood 

Horses © Jane Evelyn Atwood
Horses © Jane Evelyn Atwood

Horses dévoile un pan méconnu du travail de Jane Evelyn Atwood : sa série au long cours sur les chevaux ou plutôt sa relation avec les chevaux. Grand sujet photographique, le cheval est ici le vecteur de nombreux thèmes chers à la photographe américaine : sa fascination pour cet animal développée depuis l’enfance, son admiration pour sa forte présence physique mais aussi sa part d’humanité. Immergé dans les grands espaces, de la Bretagne à La Mongolie en passant par le Vermont, le lecteur découvre au fil des pages toute la majesté de cet animal, sauvage ou domestiqué, qui accompagne l’Homme depuis la nuit des temps. Les images d’Atwood exposent l’essence même du mouvement, la noblesse des postures et la subtilité des jeux d’ombres et de lumières qui se produisent sur la robe des bêtes. Le cheval se métamorphose en une véritable sculpture vivante, où la forme de son corps évoque parfois des paysages abstraits, presque oniriques.

Atelier EXB
128 pages, 45,00 €
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Between the skin and sea de Katrin Koenning

Between the skin and sea © Katrin Koenning

Couvrant trois années (2020-2023), Between the skin and sea voit le jour à une époque de grands bouleversements collectifs. L’hyper-local se tient au centre de la scène – captées dans l’entourage immédiat de l’artiste, des histoires d’enchevêtrement, de relation, de connexion et d’intimité dévoilées. Se penchant sur les ombres, les photographies de Katrin Koenning montrent des réseaux d’amour, de chagrin, de parenté, d’abri et de réparation.

Chose Commune
188 pages, 55€ 
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Silence is a Gift de Ciro Battiloro

Silence is a Gift © Ciro Battiloro
Silence is a Gift © Ciro Battiloro

Rione Sanità (Naples), Santa Lucia (Cosenza), Torre del Greco. Il existe des lieux dans le sud de l’Italie qui portent les cicatrices de blessures incurables sur les murs et dans la chair de leurs habitants. Dans ces blessures se trouvent la mémoire historique et le vrai visage des gens. Ils s’appellent Alfonso, Elena, Marco, Stefania, pour n’en citer que quelques-uns. Certains viennent des mêmes quartiers et se connaissent, d’autres non. Mais ils ont une chose en commun: ils ont tous rencontré Ciro Battiloro, qui les a suivis dans l’intimité de leur foyer, avec son appareil photo et avec son cœur. Il a dépeint leur quotidien en y prenant part. Jamais un intrus, Ciro Battiloro est un ami, un frère, un confident. Il ne s’intéresse pas tant à la marginalité qu’à l’extraordinaire vitalité. Il a vu naître de nouvelles vies, des enfants devenir adolescents, puis parents à leur tour. Il a aussi dû dire au revoir. Silence is a Gift parle d’amour et de solitude, de vie et de mort, de douleur et de joie, mais surtout d’intimité et de résistance.

Chose Commune
92 pages, 40€
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Dolorès Marat

La route du paradis, Jordanie, 2008 © Dolorès Marat

L’univers de Dolorès Marat est une énigme photographique, un récit poétique et troublant. Les arbres se mettent en marche, les portes de cinéma nous sourient, une femme crocodile prend des notes, il pleut des oiseaux tandis qu’une raie nous observe à travers la vitre de l’aquarium. Du métro aux portes du Moyen-Orient, où sur terre nous emmène Dolorès Marat ? Cette monographie nous invite à parcourir l’œuvre intangible et envoûtante de la photographe, à l’image des silhouettes fantomatiques qu’elle capture à travers de rares éclats de lumière. Dolorès Marat aime photographier à l’heure bleue, à la tombée de la nuit ou au lever du jour dans des atmosphères faiblement éclairées, vaporeuses, propices au merveilleux. « Dolorès ne fait pas de mise en scène, elle ne triche pas avec ce qu’elle voit. Elle ne recadre pas, ne retouche pas, ne postproduit pas. Elle ne prend qu’une photo et ce sera la bonne. Elle fabrique de l’instantané », écrit Magali Jauffret dans le livre.

Delpire
144 pages, 49€
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Faultlines de John Volynchook

Faultlines © John Volynchook
Faultlines © John Volynchook

John Volynchook a voyagé à vélo et à pied pour photographier des fragments de paysages britanniques menacés par la fracturation. Les images de son livre, Faultlines, ont été réalisées entre 2015 et 2021 et inspirées par les récits des personnes qu’il a rencontrées en chemin.

Gost Books
88 pages, 50€
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The Makeshift City de Joshua Dudley Greer

The Makeshift City © Joshua Dudley Greer
The Makeshift City © Joshua Dudley Greer

La ville d’Atlanta, aux États-Unis, a connu des changements constants tout au long de son histoire. Elle a été détruite et reconstruite plusieurs fois, a survécu à l’esclavage et à la ségrégation raciale pour devenir le berceau du mouvement des droits civiques, et a récemment fait de l’État de Géorgie une vague bleue dans une mer d’États rouges voisins. The Makeshift City de Joshua Dudley Greer montre une Atlanta contemporaine en pleine mutation – à la fois une ville unique avec une histoire et une culture spécifiques, et une métropole américaine générique qui lutte pour forger son identité.

Gost Books
144 pages, 70€
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Mirror de Diana Michener

Mirror © Diana Michener
Mirror © Diana Michener

Mirror est une vaste rétrospective de l’œuvre photographique de Diana Michener, qui retrace son parcours au fil des décennies. En trois volumes et avec plus de 600 images nouvellement numérisées à partir des archives de Michener, Mirror couvre son travail de 1975 à 2021 et comprend de nombreuses images encore inédites. Michener présente son œuvre en chapitres lyriques, chacun explorant un thème spécifique et comprenant des portraits (d’amis, d’inconnus, d’elle-même), des paysages, des natures mortes (de sculptures gréco-romaines, de mannequins, d’os), des journaux visuels de ses voyages et des reconstitutions de mythes tels que Narcisse et Léda et le cygne. De courts textes personnels de la photographe ouvrent chaque chapitre, nous entraînant dans ses souvenirs et nous donnant un aperçu des images qui nous échapperaient autrement.

Steidl
624 pages, 185€
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Route de la Belle Etoile de Daniel Stephen Homer

Route de la Belle Etoile © Daniel Stephen Homer
Route de la Belle Etoile © Daniel Stephen Homer

La Route de la Belle Etoile documente le monde des astronomes amateurs sur quatre continents. Pendant cinq ans, le photographe Daniel Stephen Homer a suivi la trace d’un réseau de collaborateurs qui ont apporté une contribution considérable à la recherche astronomique professionnelle. Les photographies qui en résultent mêlent le domestique et le scientifique, le banal et le cosmique, et emmènent le spectateur dans un voyage dans le monde de la science astronomique citoyenne.

Gost Books
128 pages, 50€
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Office / LA Office de Lars Tunbjörk

Office : LA Office © Lars Tunbjörk
Office : LA Office © Lars Tunbjörk

Pendant cinq ans, Tunbjörk a exploré les bureaux de Stockholm, New York et Tokyo, photographiant « comme un extraterrestre » dans l’uniformité banale et sans âme de ces lieux de travail. Il a cherché à capturer cette tristesse persistante dans ce qu’il appelle « l’endroit le plus commun – mais aussi le plus fermé et le plus secret – du monde occidental ». Même si le vent du changement a transformé les cloisons grises en canapés WeWork ou l’encombrant PC à accès commuté en une élégante tablette tactile de poche, les images de Tunbjörk capturent un sentiment contingent d’ennui et d’isolement toujours d’actualité à l’ère des bullshit jobs, des démissions silencieuses et du travail à domicile.

Loose Joints
120 pages, 85€
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Édition spéciale avec tirage

Death and Other Belongings de Will Green

Death and Other Belongings © Will Green
Death and Other Belongings © Will Green

Death and Other Belongings est une étude sur la perte, la peur et l’héritage. Le photographe Will Green a attrapé le Covid et perdu ses deux parents à cause du virus en l’espace de deux mois seulement. Les photographies de son livre à paraître ont été réalisées au cours de cette période intense où, parallèlement à la pandémie de Covid-19, son univers personnel a implosé. Bien que les photographies soient spécifiques à un voyage et à un lieu personnels, elles représentent l’expérience plus large de la fragilité humaine.

Gost Books
104 pages, 50€
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Shadow Cast de Pacifico Silano

Shadow Cast © Pacifico Silano
Shadow Cast © Pacifico Silano

Shadow Cast est le dernier livre fait à la main et en édition limitée de l’artiste Pacifico Silano. Connu pour sa pratique consistant à extraire la mélancolie, la tension, l’émotion et la friction de la pornographie gay d’époque, Silano poursuit son exploration de l’intérieur sombre de l’identité queer à travers ce travail évocateur. Shadow Cast fait suite à l’œuvre expérimentale de Silano, I Wish I Never Saw the Sunshine, en se concentrant sur des prises de tête grandeur nature et crues, obscurcies au point d’être méconnaissables par le tramage et l’impression. Les gestes conceptuels de recadrage de Silano commentent la marginalité, avec ses sujets littéralement maintenus dans l’ombre, parlant d’un espace mental caché palpitant de désir et de nostalgie.

Loose Joints
72 pages, 120€
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Extérieurs: Annie Ernaux et la photographie

Extérieurs - Annie Ernaux et la photographie, Sans titre, 1969 © Daido Moriyama Photo Foundation
Extérieurs – Annie Ernaux et la photographie, Sans titre, 1969 © Daido Moriyama Photo Foundation

Extérieurs : Annie Ernaux et la photographie réunit les célèbres écrits d’Annie Ernaux, lauréate du prix Nobel de littérature, et les photographies de la collection de la Maison européenne de la photographie, réalisées par des photographes tels que Harry Callahan, Claude Dityvon, Dolorès Marat, Daidō Moriyama, Janine Niépce, Issei Suda, Henry Wessel et Bernard Pierre Wolff. S’inspirant de la démarche artistique unique d’Ernaux visant à « décrire la réalité à travers les yeux d’un photographe et à préserver le mystère et l’opacité des vies que j’ai rencontrées », ce projet de l’écrivaine et commissaire Lou Stoppard met en lumière les manières profondes dont l’image écrite et l’image visuelle peuvent s’informer et s’infléchir mutuellement. Ce faisant, il propose une nouvelle façon de penser la littérature et la photographie, et les façons dont des thèmes communs – tels que la classe, le voyage, les stéréotypes sociaux et l’identité individuelle dans l’environnement urbain moderne – peuvent être explorés entre ces deux formes.

Mack
144 pages, €35 £30 $40
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Blue Movie de Nicolas Comment

Blue Movie © Nicolas Comment
Blue Movie © Nicolas Comment

Dans cette aventure douce-amère, ce film arrêté, le photographe plonge le spectateur dans les paradis perdus d’une dolce vita révolue. Une échappée visuelle – antidote aux années de plomb actuelles – où des femmes nées de la (nouvelle) vague poussent les portes de « l’Autre Saint-Tropez », cher à Colette et aux peintres Fauves.

Éditions André Frère
152 pages, 39 €
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Paradise de Maxime Riché

Paradise © Maxime Riché
Paradise © Maxime Riché

Le 8 novembre 2018, le mégafeu Camp Fire ravageait Paradise, ville californienne de 26 000 âmes à 140 km au nord de Sacramento, en moins de quatre heures. Provoquées au lever du jour par un court-circuit sur un pylône électrique quasi-centenaire de la société Pacific Gas & Electric, ses flammes se sont propagées sur ce haut-plateau de la Sierra Nevada sous l’effet des vents forts, de la chaleur et d’une végétation sèche et abondante.

Éditions André Frère
128 pages, 49 € — 900 €
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Flowers Drink the River de Pia-Paulina Guilmoth

Flowers Drink the River © Pia-Paulina Guilmoth
Flowers Drink the River © Pia-Paulina Guilmoth

Flowers Drink the River couvre les deux premières années de la transition de Pia-Paulina Guilmoth, alors qu’elle photographie sa petite communauté dans l’État du Maine (Etats-Unis), ainsi que la beauté et la terreur de vivre en tant que femme transgenre dans une petite ville de droite. Des scènes de papillons de nuit et de soie d’araignée flottante, des corps trempés dans la boue qui s’entrelacent, une maison en feu, des copines qui se pissent dessus depuis des branches d’arbre, des animaux nocturnes et des rituels euphoriques ornent des paysages baignés d’éclairs. Sous la lune, les frontières entre les hommes, les animaux et la terre s’adoucissent et s’estompent. Flowers Drink the River est une quête animiste de beauté, de résistance, de sécurité et de magie dans un monde qui en est souvent dépourvu. C’est une note d’amour aux travailleurs ruraux, aux femmes transgenres, aux lesbiennes, aux personnes queer et à l’arrière-pays du Maine. La photographe trouve la beauté et l’appartenance en créant une utopie cachée à peine hors de portée. 

Stanley Barker
80 pages, €86,95
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Holy Land U.S.A. de Lisa Barlow

Holy Land U.S.A. © Lisa Barlow
Holy Land U.S.A. © Lisa Barlow

Au cours de l’été 1980, Lisa Barlow suit la courbe de la route 69 du Connecticut dans une voiture de location déglinguée, lorsqu’elle aperçoit une croix géante surplombant l’autoroute. Barlow avait entendu parler de Holy Land U.S.A., mais n’avait jamais vu cette réplique minutieuse en miniature de Jérusalem, avec des scènes de la Bible illustrées de préceptes et de citations bibliques gravés dans le ciment. Il y avait la maison de Pilate, l’auberge avec un panneau « No Vacancy », une masse momifiée peinte en blanc à la bombe représentant la femme de Lot transformée en sel, et un Lucifer à l’air repentant enfermé dans une petite cage pour chien. Construit 20 ans plus tôt avec du béton, du plâtre, du fil de fer et du bois, le diorama a été réparé avec parcimonie à l’aide de matériaux modernes tels que le plastique et le revêtement en aluminium. L’Escalier du Paradis, des marches en asphalte craquelé qui montent la colline, était bordé d’une clôture cyclonique, et le Jardin d’Eden était complètement masqué par d’épaisses vignes sous un parasol en tôle. C’est de là que Balow vit pour la première fois la ville de Waterbury s’étendre sous ses pieds, les clochers des églises et les cheminées des usines formant une étrange juxtaposition avec les bâtiments de la Terre Sainte, hauts de quelques mètres. « Très vite, ce n’est pas seulement la fascination pour Holy Land qui m’a poussée à revenir à Waterbury », explique Lisa Barlow. « Ce sont les gens qui ont capté mon attention, mon imagination et, finalement, mon amour. Voici l’histoire de cette année en images. »

Stanley Barker
104 pages, €67,95
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Long Walk Home de Robbie Lawrence

Long Walk Home © Robbie Lawrence
Long Walk Home © Robbie Lawrence

Au cours des cinq dernières années, Robbie Lawrence a parcouru l’Écosse et les États-Unis pour photographier les Highland Games. Son nouveau livre, Long Walk Home, examine l’importance culturelle de ce tournoi communautaire traditionnel et remet en question la notion même d’appartenance à un lieu. « Les Jeux m’ont toujours intéressé, non seulement d’un point de vue visuel, mais aussi en tant que moyen de réfléchir à la manière dont nous, Écossais, permettons à l’histoire d’influer sur notre identité moderne », explique Robbie Lawrence. « Au début, j’ai eu du mal à aller au-delà des mythes et du nationalisme souvent véhiculés par les Jeux. J’essayais de documenter ces événements de manière objective, sans préciser ce que j’en pensais. Ce que vous verrez dans les pages de ces deux volumes est une tentative de s’attaquer à la myriade d’idées fabriquées qui entourent les Highland Games modernes. Que ce soit sur un terrain de sport poussiéreux à Denver ou dans le parc local de Burntisland, les Jeux sont avant tout un rassemblement d’amis et de familles autour du sport, de la danse et de la musique. »

Stanley Barker
120 pages, €92,95
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No Fences de Mark McLennan

No Fences © Mark McLennan
No Fences © Mark McLennan

En Amérique du Nord, il n’y a peut-être pas d’endroit aussi riche en symboles que l’Ouest américain. Sous la lumière crue du jour, il existe une disparité entre ce qui est imaginé et ce qui existe. Mais à mesure que la lumière tombe, les mythes qui soutiennent l’identité collective de la région sont révélés. À la fois lettre d’amour et élégie, No Fences emmène le spectateur hors de l’autoroute et dans les espaces où le mythe demeure – dans l’ombre des montagnes, au cœur des forêts de pins et dans les dernières plaines ouvertes le long du versant oriental des montagnes Rocheuses. Inspirées par la poésie frontalière du 19e siècle, les photographies de Mark McLennan produites entre 2020 et 2023 explorent ce qui a été perdu et ce qui persiste dans les communautés d’éleveurs entre le sud de l’Alberta et l’ouest du Texas. « Après avoir vécu à l’étranger pendant une décennie, je suis retourné dans l’Ouest pour faire l’expérience de la promesse de son étendue », dit Mark McLennan. « Ce que j’ai trouvé, ce sont des kilomètres de barbelés et de panneaux d’interdiction d’accès.  Mon appareil photo m’a permis de franchir quelques barrières et de rencontrer les personnes et les lieux qui incarnent encore la tradition mythique de l’Ouest, en dépit de la modernisation et de la décadence. »

Stanley Barker
88 pages, €67,95
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Photo de couverture de l’article: La route du paradis, Jordanie, 2008 © Dolorès Marat

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