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Dix bonnes raisons d’aller à Art Paris

Foire généraliste dédiée à l’art moderne et contemporain, Art Paris a toujours fait la part belle à la photographie. Après avoir inauguré le Grand Palais éphémère en septembre dernier, la foire revient du 7 au 10 avril avec une édition éco-responsable. Une des dix bonnes raisons d’aller à Art Paris.

1. Parce que c’est une foire engagée

« Nous avons fait réaliser un état des lieux chiffré du coût “écologique” de la foire par un cabinet d’experts afin de mettre en place des actions concrètes pour réduire notre consommation d’énergie et travailler au recyclage des matériaux utilisés sur la foire », explique Guillaume Piens, directeur d’Art Paris. Une première dans le monde des salons d’art. Un exemple : la consommation de kWh va être diminué de 62%. Cette démarche concerne tous les postes, du tissu des cloisons aux badges en passant par le site internet. Sans parler du fait que Art Paris est une foire réunissant 70 % d’exposants français, elle favorise donc naturellement le local et le circuit court.

Lincoln Street, 2019 © Gregory Crewdson, Templon
Lincoln Street, 2019 © Gregory Crewdson, Templon

2. Parce que c’est une foire qui se renouvelle 

D’une édition à l’autre, le taux de renouvellement des galeries est un signe de bonne santé d’une foire. Art Paris coche cette case avec 30 % de nouveaux participants sur les 130 venus d’une vingtaine de pays, preuve qu’elle se réinvente. Si les Français et les Européens sont majoritaires, 2022 fait aussi une place de choix à l’Afrique avec des galeries venues du Maroc ou encore de Côte d’Ivoire, et de France dédiées à l’art africain, comme Magnin-A (Paris) qui présente notamment Joseph Obanubi et ses étonnants portraits ou autoportraits. 

Self-portrait II, 2019 © Joseph Obanubi, Magnin-A
Self-portrait II, 2019 © Joseph Obanubi, Magnin-A

3. Parce qu’elle met le vivant à l’honneur

« Après avoir longtemps opté pour des thématiques géographiques, Art Paris se concentre depuis quelque temps sur des sujets transversaux faisant écho à des questions sociétales », explique Guillaume Piens, directeur de la foire. Ainsi la nature est à l’honneur en 2022. Avec d’un côté « Un regard sur la scène française » qui réunit 20 artistes sous l’intitulé « Histoires naturelles » sous la houlette de Alfred Pacquement ; de l’autre, Alice Audouin aborde le thème « Art & environnement » à travers une sélection de 17 artistes français et internationaux. 

4. Pour ses solo shows

Second Passage, 2021 © Alina Frieske, Fabienne Levy Gallery
Second Passage, 2021 © Alina Frieske, Fabienne Levy

Dix-sept expositions monographiques proposent une rencontre en profondeur dans l’œuvre de dix-sept artistes. Parmi eux, Alina Frieske (Fabienne Levy) et ses images retouchées en post-productionet Alia Ali (193 Gallery), d’origine yéménite et bosniaque et vivant aux États-Unis depuis son enfance. Son multiculturalisme s’exprime dans son travail basé sur l’utilisation de textiles, le tissu étant dans bien des pays du monde le reflet des identités. Ses portraits, entre photo et sculpture, font disparaître la figure humaine, et ainsi l’individu, mais prônent une vision cosmopolite du monde. Ou encore.

Step, 2021 © Alia Ali, 193 Gallery
Step, 2021 © Alia Ali, 193 Gallery

5. Parce qu’on y voit le monde autrement

De nombreux artistes présentés invitent à la réflexion à travers des œuvres renouvelant l’approche documentaire, tel Douglas Mandry (Binome, Paris) qui pose la question de l’intervention et de l’influence de l’homme sur le paysage. Pour ce faire, il utilise du géotextile comme support d’impression, un tissu servant à recouvrir les glaciers pour ralentir la fonte des glaces. Il y imprime des images vernaculaires des années 1920 représentant des pionniers de l’alpinisme. La récupération est donc au cœur de son process artistique.

Monuments, Gepatschferner, 2021 © Douglas Mandry, Binome
Monuments, Gepatschferner, 2021 © Douglas Mandry, Binome

6. Parce que c’est une ode à la nature

D’autres artistes ont une approche émotionnelle de la nature. C’est le cas de Albarrán Cabrera (Esther Woerdehoff, Paris), un duo espagnol travaillant ensemble depuis 1996. Résultat d’une élaboration minutieuse et sophistiquée, leurs tirages sont réalisés avec des supports choisis avec soin (papiers japonais, plaque de verre, etc.) et font l’objet de traitements “maison” à base de pigments ou encore de feuilles d’or. Leur savoir-faire est mis au service de la nature qu’ils cherchent avant tout à magnifier. A découvrir aussi sur la foire : Capucine Vever (Eric Mouchet, Paris) ou Florian Ruiz (Sit Down, Paris).

Nyx, 2017, © Albarrán Cabrera, Esther Woerdehoff
Nyx, 2017, © Albarrán Cabrera, Esther Woerdehoff
Et un jour, 2019 © Capucine Vever, Eric Mouchet Gallery
Et un jour, 2019 © Capucine Vever, Eric Mouchet

7. Pour son approche diversifiée du médium

Attachée à présenter la photographie dans toute sa diversité, Art Paris offre un panorama des pratiques contemporaines, réunissant aussi bien de traditionnels tirages de natures mortes – Éric Poitevin (Dilecta, Paris) – que des pièces uniques, comme celles de la série « Jour le Jour » de Anaïs Boudot (Binome, Paris), des tirages argentiques sur verre réalisés d’après photographies faites au smartphone et intervention à la peinture.

24.01.2021, Boisbelle, série Jour le jour, 2022 © Anaïs Boudot, Binome
24.01.2021, Boisbelle, série Jour le jour, 2022 © Anaïs Boudot, Binome

8. Pour ses stars et ses découvertes

De Gregory Crewdson (Templon, Paris) à JR (Continua, Paris) en passant par Anne & Patrick Poirier (Mitterrand, Paris), Art Paris réunit des grands noms mais aussi des découvertes à travers le secteur « Promesses », dédié́ aux jeunes galeries et à la création émergente. Notre coup de cœur : le Guatémaltèque Andrés Asturias (Rebelde, Guatemala City) et sa série de fleurs.

Nostalgias of affection and desire © Andrés Asturias, La Galería Rebelde
Nostalgias of affection and desire © Andrés Asturias, La Galería Rebelde

9. Pour se faire surprendre

On connaît le travail photographique de Zanele Muholi (Galerie Carole Kvasnevski) (cf article Blind), Art Paris étant une foire généraliste, cette édition est l’occasion de découvrir ses peintures. Des œuvres très photographiques par leur cadrage et leur sujet, puisqu’il s’agit de portraits, il n’y a pas de hasard…  

Mahone II, 2021 © Zanele Muholi, Carole Kvasnevski Gallery
Mahone II, 2021 © Zanele Muholi, Carole Kvasnevski

10. Parce qu’il y en a pour toutes les bourses

Connue pour être une foire conviviale et accueillante, Art Paris a aussi la réputation de proposer des œuvres à un large éventail de prix. Cela se vérifie cette année encore avec des pièces allant de moins de 5 000 euros à plus de 100 000 euros. Et parmi elles, à quelques centaines d’euros.

Art Paris, April 7-10 2022, Temporary Grand Palais, Paris.

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