Que peuvent les images et les mots en temps de guerre ? Incapables de s’opposer aux armes, impuissants à changer une réalité que la violence disloque sous nos yeux, ces derniers semblent entièrement dépossédés de leur puissance d’agir. L’urgence, la peur et le chaos bouleversent le sens commun, inversent la hiérarchie des valeurs, tordent le message et son messager.
Au milieu de ces vies qui menacent de s’écrouler ou sont déjà sous les décombres, la conviction des photographes comme des poètes est de toujours croire à la puissance des images et des mots comme objets d’un sauvetage possible. Patiemment ils recueillent d’infimes fragments de sens, collectent et recollent des bribes d’histoires en lambeaux mais qui conservent en leur cœur, intact, une infinité de mondes à venir.
Dans l’exposition « Ukraine, vision(s) », des photographes de l’agence MYOP initient un dialogue avec six auteurs et autrices membres de PEN Ukraine, une organisation défendant le travail et la liberté de création des écrivains, poètes et dramaturges ukrainien·nes.
Pour plus d’informations : “Ukraine, Vision(s)”
Image de couverture : Des enfants jouent au bord de la rue, dans la ville d’Izyum récemment libérée, Ukraine, 18 septembre 2022.
© Adrienne Surprenant / MYOP pour The Wall Street
