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Au cœur de la Beatlemania avec Paul McCartney

Un ensemble de photographies prises entre 1963 et 1964, récemment découvertes, offre un regard inédit sur les Beatles par l’un de ses membres.

A l’orée des années 1960, alors que des millions d’adolescents accueillent les Beatles à chaque sortie avec un degré de fanatisme que le monde n’a alors jamais connu, la presse britannique suit. Les tabloïds titrent « Beatlemania ! » avec un aplomb malicieux, participant ainsi à l’hystérie mondiale qui entoure le groupe.

Entre 1963 et 1966, les Beatles deviennent la coqueluche des baby-boomers aussi bien en Angleterre qu’aux Etats-Unis. Les quatre garçons de Liverpool comblent en Amérique le vide laissé par Elvis Presley, qui s’est récemment engagé dans l’armée. Ni rock n’ roll, ni rhythm & blues, les Beatles deviennent les architectes d’une pop music faite de paroles candides, d’harmonies mélodiques et de rythmes effrénés.

« Des millions d’yeux étaient soudain braqués sur nous, créant une image que je n’oublierai jamais », déclare ainsi Paul McCartney, le bassiste, chanteur et compositeur des Beatles, mieux connu sous le nom de « the cute one » (le mignon).

McCartney, Unknown girl, Washington
Unknown girl, Washington © Paul McCartney
McCartney, crossing the Avenue of the Americas. New York, February 1964
Crossing the Avenue of the Americas. New York, February 1964 © Paul McCartney
John in Paris, 1964 © Paul McCartney

Au cours de l’automne 1963, McCartney se procure un appareil photo Pentax 35 mm et l’emporte un peu partout, se rendant coup pour coup avec les journalistes et les fans qui viennent en masse pour hurler leur adoration aux stars de la pop. Paul McCartney fait alors la chronique de la vie et de l’époque du premier boys band à avoir percé sur la scène mondiale, en illustrant leur célébrité d’un point de vue intime et inédit jusque là.

A Hard Day’s Night

En 2020, un millier de photographies de cette période sont redécouvertes dans les archives de Paul McCartney, ce qui donne lieu à un réexamen de cette époque révolutionnaire. 

Une nouvelle exposition au Brooklyn Museum et un catalogue associé, intitulés « Paul McCartney Photographs 1963-64 : Eyes of the Storm », rassemblent des photographies, des clips vidéo et des documents d’archives pour raconter cette histoire dans son intégralité. L’exposition retrace ainsi l’ascension fulgurante du groupe, ville par ville, jusqu’à leur dernière étape : leur première apparition au Ed Sullivan Show à New York, le 9 février 1964.

McCartney, Welcoming scenes at Miami Airport, February 1964
Welcoming scenes at Miami Airport, February 1964 © Paul McCartney
McCartney, Photographers, Central Park, New York, February 1964
Photographers, Central Park, New York, February 1964 © Paul McCartney

Ce soir-là, quelque 73 millions de téléspectateurs regardent les Beatles interpréter des tubes comme She Loves You, I Saw Her Standing There et I Want to Hold Your Hand. À ce moment-là, les mots que John Lennon, le leader des Beatles, prononcera plus tard, sont vraiment perceptibles : les Beatles sont en effet plus populaires que Jésus.

Les images, elles, sont intemporelles. Elles affichent quatre jeunes gens vêtus de costumes modernes, dont les mèches de cheveux se courbent autour de leurs oreilles, de leur front et de leur cou. Ils ne révèlent pas grand-chose d’eux-mêmes, si ce n’est une ambition qui les a menés tout droit au sommet. On prend un malin plaisir à se replonger dans la vie de ces garçons, sans imaginer un seul instant ce que l’avenir leur réserve.

McCartney, George, Miami Beach, February 1964
George, Miami Beach, February 1964 © Paul McCartney
McCartney, George Harrison and John Lennon, December 1963
George Harrison and John Lennon, December 1963 © Paul McCartney

« Paul McCartney Photographs 1963-64 : Eyes of the Storm » est à voir jusqu’au 18 août 2024 au Brooklyn Museum. 
1964 : Eyes of the Storm est publié par W.W. Norton & Co., 75$.

McCartney, New York street scene, February 1964
New York street scene, February 1964 © Paul McCartney

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