À l’occasion de l’édition 2021 de Paris Photo, Blind a rencontré sa directrice Florence Bourgeois, qui évoque les bonnes raisons de se rendre à la foire cette année.
Comment avez-vous découvert la photographie ?
Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours vu des expositions dans tous les domaines à Paris ou à l’étranger. Concernant la photographie, j’ai eu la chance de passer mes vacances du côté d’Aix-en-Provence pendant plus de 20 ans. J’allais donc tous les étés aux Rencontres d’Arles, cela faisait partie de mon itinéraire estival. Une rencontre a compté également : quand j’ai fait des études d’histoire de l’art, en milieu de carrière, j’ai notamment suivi les cours à la Sorbonne de Sylvie Aubenas, directrice du département des Estampes et de la Photographie à la Bibliothèque nationale de France.
Donnez-nous trois bonnes raisons d’aller à Paris Photo, même si on n’est pas collectionneur ?
Tout d’abord parce que Paris Photo est la première foire de photo au monde : en termes de taille, d’ancienneté mais aussi d’expertise. D’un stand à l’autre, c’est l’occasion de découvrir un panorama de la photo sur deux siècles puisque la foire couvre l’historique, le moderne et le contemporain. C’est aussi l’occasion d’échanger avec les galeristes et les artistes. On peut notamment rencontrer ces derniers à l’occasion de la signature de leurs livres. Cette année, plus de 300 dédicaces sont programmées. Et il y a aussi les “Conversations” : des conférences où on peut écouter un expert s’entretenir avec un artiste. Enfin, venir à Paris Photo peut aussi être l’occasion de commencer une collection : pour moins de 50 euros, on peut se faire plaisir avec de très beaux ouvrages.
Peut-on voir des collections à Paris Photo ?
Ordinairement, Paris Photo accueille une grande collection. Cette année, le Grand Palais Éphémère étant plus petit, cela n’a pas été possible. Il y aura quand même quelques présentations de collections avec un nombre d’œuvres plus modeste. Celle de la JP Morgan, par exemple, qui est notre partenaire depuis dix ans ; Corpus, une sélection dans les acquisitions récentes du Centre national d’art plastique (CNAP) ; Passeport, par la Muus Collection qui présente une série de Deborah Turbeville des années 1990.
Qu’est-ce qu’une bonne foire ?
Indéniablement, la sélection des exposants et des œuvres y contribue beaucoup… C’est fondamental, à la fois pour les musées et les collectionneurs qui viennent pour acheter et enrichir leur collection mais aussi pour le public qui vient quant à lui voir des photographies. Une bonne foire, c’est celle qui donne envie de revenir à l’édition suivante, que l’on soit visiteur ou exposant !
De quoi êtes-vous la plus fière dans cette édition 2021 ?
Tout d’abord d’avoir pu garder l’énergie intacte des équipes et des visiteurs en ces temps compliqués. Je suis très heureuse que le secteur Curiosa prenne de l’ampleur en passant de 14 à 20 exposants. Et je suis particulièrement fière de Elles x Paris Photo : on montre ainsi notre engagement pour les artistes femmes. Depuis plusieurs années, nous encourageons les galeries à en présenter toujours davantage. C’est un long cheminement, on continue dans cette voie.
Propos recueillis par Sophie Bernard
Sophie Bernard est une journaliste spécialisée en photographie, contributrice pour La Gazette de Drouot ou le Quotidien de l’Art, commissaire d’exposition et enseignante à l’EFET, à Paris.
Paris Photo: du 11 au 14 novembre 2021, Grand Palais Éphémère, Champ-de-Mars, Place Joffre, 75007 Paris.