Black Star, la célèbre agence photo basée à New York, a façonné, à bien des égards, le photojournalisme moderne. Pendant plus de quatre-vingts-ans, ans, les photographes qui ont travaillé pour Black Star ont couvert des événements majeurs, capturé en images les personnalités au pouvoir et la vie quotidienne des gens du monde entier, à la fois en temps de guerre et de paix. De nombreux photojournalistes renommés, tels que W. Eugene Smith et James Nachtwey, ont été influencés par leur travail avec Black Star.
Cependant, pour ceux qui n’appartiennent pas au domaine du photojournalisme, ainsi que pour ceux qui y ont récemment fait leurs débuts, le nom de Black Star peut ne pas évoquer grand-chose. Mais une exposition à L’Image Center at Toronto Metropolitan University et un livre qui vient de paraître font revivre Black Star en mettant son histoire sous les projecteurs.
L’agence a été créée en décembre 1935 par Ernest Mayer, Kurt Kornfeld et Kurt Safranski. La Grande Dépression battait son plein et, en raison du manque de locataires des bureaux à New York, les propriétaires du Graybar Building, situé à côté de la gare centrale, ont hébergé gratuitement l’agence de photographie récemment créée durant un an, simplement pour que le bâtiment ait des locataires.
Mayer, Kornfeld et Safranski étaient tous trois des immigrants allemands ayant fui le pays lors de la montée du nazisme. Ils apportaient des négatifs, et ils étaient riches de relations dont ils pouvaient faire bénéficier les autres, avec des photographes et autres talents européens. Ces hommes ont contribué à introduire l’idée qu’il fallait mettre ensemble plusieurs photographies pour raconter la même histoire, ce qui n’était pas une pratique courante à l’époque.
L’agence est rapidement devenue un intermédiaire entre les photographes et de nombreuses publications, dont Life, Time et Newsweek. Et au fil des ans, l’équipe de ces photographes a fini par inclure certains des plus grands noms du photojournalisme.
Mais c’est Howard Chapnick, un employé de longue date de Black Star, qui a, en quelque sorte, donné à l’agence ses lettres de noblesse.
Travailler pour Black Star
« Howard Chapnick était vraiment l’âme de Black Star. Il a profondément vécu ce qu’était le photojournalisme », raconte le photojournaliste Stephen Shames, qui a travaillé avec Black Star de la fin des années 1960 au début des années 1980. « Black Star était l’une des agences les plus importantes, sinon la plus importante. J’y passais beaucoup de temps. Howard faisait vraiment tout ce qu’il pouvait pour nous aider. Lorsque je faisais un reportage, il m’apportait un regard critique et m’aidait à le monter. Il avait un grand sens pratique. »
Howard Chapnick a rejoint Black Star en 1940 après avoir obtenu son diplôme de l’Université de New York. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a servi dans l’armée de l’air mais il est ensuite revenu chez Black Star. Il a développé et entretenu un réseau international de photographes et a élargi l’orientation de l’agence aux livres et aux essais photographiques. En 1964, Chapnick a pris le contrôle de l’agence, rachetant les fondateurs et devenant le président de Black Star, où il resté durant les vingt-cinq années suivantes.
Chapnick n’était pas seulement le directeur de Black Star. Il est également devenu une sorte de figure paternelle pour ceux qui travaillaient avec lui. Aidé par sa femme Janette, il a fait de Black Star une sorte d’entreprise familiale.
« Howard était un champion », dit la photojournaliste Donna Ferrato, qui était membre de Black Star dans les années 1980. « Il était plus grand que nature, en ce qui concerne le fonctionnement d’une agence, l’aide apportée aux photographes et les efforts pour les promouvoir. C’était un vrai père pour eux. Ils étaient toujours un peu jaloux les uns des autres. Je dirais qu’ils étaient vraiment compétitifs. Et Howard faisait de son mieux pour leur faire sentir qu’ils étaient tous numéro un pour lui. »
Shames se souvient aussi de Chapnick avec affection : « Je suis arrivé à New York en 1976, et Howard m’a aidé à trouver un appartement. Si je me souviens bien, il avait un cousin qui était propriétaire d’un immeuble, et c’est là que j’ai pu obtenir un logement. Il était vraiment plus qu’un simple agent pour ses photographes. S’il vous aimait, il était plutôt comme un oncle, un père, un mentor, nommez cela comme vous voudrez. Il n’était pas du genre à dire: ‘Oh, envoie-moi tes photos et je vais les vendre.’ Il avait vraiment une relation avec ses photographes s’ils le désiraient. »
David Turnley, qui a écrit à Blind à propos de ses expériences de travail avec Black Star dans les années 1980 et 1990, a résumé ainsi la situation : « Howard et Janette étaient respectés par tous ceux avec qui ils interagissaient, et faire partie de leur vie nous a tous fait nous sentir plus grands. Et nous avons rendu hommage à notre relation avec eux en nous inspirant mutuellement pour essayer de faire ensemble un travail qui ait vraiment un sens, toujours dans l’intention d’utiliser la photographie pour rendre hommage à l’humanité. »
La chaleur humaine de Chapnick n’était pas le seul trait qui le définissait. Il était aussi un fervent défenseur de ses photographes, faisant tout ce qui était en son pouvoir pour leur obtenir du travail et un salaire conséquent. Les bureaux de Black Star étaient situés non loin de ceux de grands médias tels que Newsweek, Time, Life, pour ne citer qu’eux, de bureaux d’éditeurs de livres, sans compter ceux des principales chaînes de télévision. Chapnick n’avait aucun mal à organiser des réunions en face à face, et tous le connaissaient.
« Il mettait tout en œuvre pour soutenir les photographes qui sortaient du lot, prenaient des risques, mettaient leur vie en danger dans les zones de guerre du monde entier. Howard prenait en charge toute la logistique à Black Star, transportant de lourds portfolios et des boîtes de tirages pour les montrer aux rédacteurs des magazines. Il a fait tout ce qui était en son pouvoir pour obtenir des avances financières de la part des responsables des plus grandes agences de photographie de New York. Il avait un grand sens de l’humour. Il aimait sa femme Janette, qui travaillait à ses côtés à Black Star. Il était aussi loyal envers elle qu’il l’était envers ses photographes bien-aimés. Il n’y avait rien qu’il n’aurait fait pour les aider à développer pleinement leur potentiel », dit encore Ferrato.
À la fin des années 1980, Howard Chapnick, auquel on avait diagnostiqué une sclérose latérale amyotrophique (SLA), plus communément appelée maladie de Lou Gerhrig, est devenu moins actif dans l’agence. En 1994, il a publié The Truth Needs No Ally: Inside Photojournalism, traitant de son expérience, de sa vision du photojournalisme, et fournissant des conseils aux débutants dans la profession. Il est décédé en 1996 à l’âge de soixante-quatorze-ans des complications de sa maladie. Janette l’a suivi en 2007.
Mais son influence sur le photojournalisme et sa légende perdurent et ne peuvent être sous-estimées. Et pour ceux qui ont eu la chance de faire partie de la famille Black Star, cette expérience continue de les accompagner.
« L’héritage laissé par Black Star, Howard Chapnick et Janette est une foi dans le pouvoir qu’a la photographie de toucher l’humanité, avec l’amour, le respect et l’intégrité qui caractérisaient au plus haut point leurs rapports de couple », dit David Turnley. « Je serai toujours honoré d’avoir travaillé avec Howard, Janette, Black Star, ainsi qu’avec les incroyables photographes et le personnel avec lesquels j’ai eu le privilège de collaborer. »
Black Star et l’Image Center
En 1989, lorsque Chapnick a pris sa retraite de Black Star, son cousin Ben Chapnick, qui avait été vice-président exécutif de 1963 à 1989, est devenu président de l’agence. Sous sa direction, qui a duré jusqu’à son décès en 2021, Black Star a commencé à numériser sa photothèque, rendu tous les négatifs et transparents restants aux photographes ou à leurs ayants-droits, et s’est préparé à vendre la photothèque, tout ceci ayant été achevé en 2003.
La photothèque une fois vendue, Black Star n’avait plus besoin de locaux à Manhattan, et a donc déménagé à White Plains (NY). Là, l’agence a continué à délivrer des droits de reproduction pour le travail qui avait été produit à son apogée.
Puis, en 2005, la Toronto Metropolitan University, anciennement connue sous le nom d’Université Ryerson, a acquis les archives imposantes de Black Star, anonymement offertes avec une donation de sept millions de dollars pour la préservation, l’étude et la promotion de la collection.
Les photographies sont conservées à l’Image Center, le principal centre canadien de recherche, d’enseignement et d’exposition de photographies et de médias connexes qui fait partie de la Toronto Metropolitan University.
« La collection Black Star est l’une des archives de photojournalisme les plus importantes au monde, avec près de 300 000 photographies de plus de 6000 créateurs d’images », dit Paul Roth, directeur et co-conservateur de l’Image Center.
Le livre et l’exposition
L’Image Center (IMC) a publié le livre Facing Black Star, qui rassemble des recherches nationales et internationales mettant en lumière l’ampleur de la collection Black Star. Le livre aborde les sujets représentés dans cent photographies, mais explore également l’histoire du photojournalisme.
L’ouvrage est coédité par Thierry Gervais, responsable de la recherche à l’IMC, ainsi que Vincent Lavoie, professeur d’histoire de l’art à l’Université du Québec à Montréal. Les deux collaborateurs ont réuni le travail de chercheurs locaux, nationaux et internationaux -étudiants diplômés, universitaires et conservateurs reconnus – pour mettre en lumière le large éventail de la collection, allant de l’illustration de la montée du nazisme aux archives visuelles du changement climatique. Chaque contribution souligne les questions méthodologiques, épistémologiques et politiques qui se posent en matière de recherche dans des archives et des collections photographiques. Ceci inclut les protocoles d’indexation et leur impact sur la recherche, les archives photographiques en tant que lieu de visibilité et d’invisibilité, ainsi que d’outil herméneutique.
L’ouvrage accompagne également l’exposition « Stories from the Picture Press: Black Star Publishing Co. & The Canadian Press » de l’IMC, qui sera à l’affiche du 13 septembre au 6 avril 2024, mais sera fermée pendant les vacances, du 10 décembre au 16 janvier. L’exposition présente trente-cinq reportages sur des événements historiques, chacun éclairant un aspect différent de la manière dont les photojournalistes ont travaillé pour documenter des événements dignes d’intérêt et publier leur travail. Cette exposition explore le rôle important que les agences photo ont joué, à l’apogée du photojournalisme imprimé.
Black Star et The Canadian Press ont historiquement diffusé des photographies couvrant un large éventail de sujets, notamment les guerres, les manifestations, les migrations de réfugiés, les catastrophes environnementales, les crimes et les accidents, les portraits officiels et le culte de la célébrité. Au fil du temps, les deux agences ont constitué un stock inépuisable d’images pour divers clients internationaux. Ceux-ci n’étaient pas seulement des journaux et des magazines, mais aussi des maisons d’édition, des institutions culturelles et des organisations corporatives.
L’IMC organisera également une série de programmes publics gratuits liés à la collection Black Star ; ils auront lieu cet automne, notamment une exposition, ainsi que des conférences, des visites thématiques et le lancement du livre Facing Black Star. La liste complète des manifestations sera disponible sur leur site Web.
« Notre dernier livre sert de compagnon scientifique à notre exposition d’automne. Ces deux projets sont le fruit d’une décennie de recherche dans les archives », déclare Roth à propos de l’ouvrage et de l’exposition.
Quatre-vingts ans de photojournalisme sur les murs de la galerie
« Le concept directeur de l’exposition était d’essayer de montrer le mécanisme d’une agence photo. Pour chaque reportage, nous tentons de montrer comment l’agence travaillait en collaboration avec le photographe, avec l’histoire et avec la publication », explique Gaëlle Morel, conservatrice de l’IMC.
Mais avec la collection Black Star couvrant quatre-vingts ans d’image, comment organiser une exposition ? Où commencer les recherches ? Et comment parvient-on à réduire la sélection à trente-cinq reportages ?
« Avec pareil volume d’archives », ajoute Morel, « le risque est que certaines photographies soient laissées de côté. Notre objectif était d’éclairer la manière dont les photojournalistes et les agences de presse travaillaient ensemble pour documenter l’actualité et diffuser les photographies, tout en faisant découvrir des images révélant des perspectives imprévues sur les événements du passé. Les visiteurs verront des reportages réalisés à la fois par des photographes renommés et moins connus, qui ont tous contribué à définir le photojournalisme du 20e siècle. »
Comme elle l’explique, cela a commencé par l’implication de son équipe pour proposer différentes personnes et événements susceptibles d’être recherchés dans la collection. Ensuite sont venues les questions sur les photographes eux-mêmes, et sur les travaux qu’ils avaient d’eux.
« Nous avons dû nous demander qu’elles étaient les choses, sujets, mots-clés, événements ou personnalités qui pourraient être intéressants quoiqu’on n’en parle pas souvent…J’ai donc commencé par faire une liste d’événements, une liste de personnalités pour tenter de répondre à cette question. Il y a quelques grands noms dans la collection – Germaine Krull, par exemple, une photographe allemande des années 1920 et 1930 – mais je voulais trouver des images en rapport avec l’esprit de l’exposition. Et puis, nous avons découvert un reportage que personne ne connaissait, et dont on ignorait même l’existence, car il n’a jamais été publié. Et nous avons dix photographies de Krull, et plusieurs pages qu’elle a écrites à propos du projet. »
Ce reportage est présenté dans l’exposition sous le titre « Labour Camp, Cayenne, Guyane française, 1941 – 1942 ». En 1941, Krull a fui l’occupation nazie de la France et a débarqué d’un bateau à vapeur en Guyane française, sur la côte de l’Amérique du Sud. Les photographies qu’elle y a prises sont un enregistrement rare et indépendant du tristement célèbre bagne français connu sous le nom d’« île du diable ». Accompagné de légendes dactylographiées de Krull et imprimé de manière approximative à partir de négatifs en très mauvais état, ce reportage photographique constitue l’une des grandes découvertes dans les archives de Black Star.
Mais ce n’était pas le seul reportage à propos de la Seconde Guerre mondiale. Paula Le Cler a également documenté la ville de Marseille sous l’occupation. « Elle photographiait dans la rue la vie quotidienne de ces gens en grande difficulté, souffrant des restrictions, n’ayant ni nourriture ni vêtements. Ce sont tout simplement des gens qui essaient de s’en sortir malgré l’occupation allemande. C’est donc une perspective différente, mais tout aussi significative. Ce reportage montre une ville dont on n’entend peut-être pas beaucoup parler, qui est une ville importante en France et qui a joué un rôle considérable pendant la guerre. Et l’on ne voit pas les soldats, les héros, tout ce qui représente habituellement la guerre, mais les civils. On voit comment la guerre affecte de vraies personnes dans la vraie vie. C’est une perspective différente sur la situation, mais peu de gens connaissent cette photographe », dit Morel.
La collection comprend également un grand nombre d’images documentant la guerre du Vietnam. Gaëlle Morel a voulu inclure ces photographies à l’exposition, mais dans une perspective nouvelle.
« Je savais que je voulais parler de la guerre du Vietnam, parce que la collection en donne une image vraiment forte », dit-elle. « Mais je ne voulais pas montrer le genre de photographies que tout le monde connaît, qui ont été publiées dans Life et reproduites dans des livres. J’ai donc essayé de trouver quelque chose de nouveau. Il y avait un reportage entier sur un sergent noir de l’armée américaine et le sort des soldats noirs pendant la guerre du Vietnam. Et c’est une représentation très différente des soldats noirs. Le reportage avait été publié, et nous avons trouvé le magazine. Nous pouvons donc montrer toute la série. »
Mais l’exposition ne traite pas seulement des guerres. Les reportages portent également sur la vie quotidienne dans le Maine entre 1951 et 1957, les émeutes de Watts à Los Angeles en 1965, la planification familiale au Chili au début des années 1970, la Queer Intimacy aux États-Unis dans les années 1970 et 1980, la grève de la faim des prisonniers en Irlande du Nord en 1981, ainsi que les enfants du Ku Klux Klan, des années 1960 aux années 1980. Il y a aussi des reportages sur diverses célébrités de décades différentes, notamment Coco Channel, Sammy Davis, Jr. et Patty Hearst. Et diverses informations importantes, telles que l’enlèvement de Frank Sinatra, Jr. , et l’ouragan Carla au Texas en 1961.
Explorer la diversité de la collection : une perspective d’avenir
À travers les reportages exposés, Morel travaille également à montrer la diversité en termes de genre, d’origine ethnique et de géographie dans les archives de Black Star. L’exposition vise à élargir la vision que nous avons du 20ème siècle, car c’est lui qu’illustrent les archives de l’agence.
« Nous voulions nous assurer d’avoir un groupe diversifié de photographes, en termes de genre, de race et d’origine géographique », dit-elle. « Nous voulions aussi présenter autant d’histoires, d’événements et de personnalités du monde entier que possible. La collection est très centrée sur l’Amérique et l’Europe. C’est donc difficile. Ils ont une perspective très spécifique sur le monde, qui est américaine. Donc parfois, de grands événements ont été ignorés parce que le public américain ne s’y intéressait pas vraiment. »
L’un des événements qui a fait chanceler l’américano-centrisme, et qui a été couvert par la Canadian Press, a eu lieu au Québec en 1990. Connu sous le nom de crise d’Oka, il s’agissait d’un face-à-face tendu de soixante-dix-huit jours entre des manifestants mohawks et la Sûreté du Québec, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et les Forces armées canadiennes.
Tout a commencé lorsque le petit village québécois d’Oka a approuvé la construction de nouveaux condominiums et d’un terrain de golf sur des terres sacrées. Un petit groupe de manifestants Mohwaks a dressé des barricades pour bloquer les travaux ; puis des centaines les ont rejoint, à la suite d’une tentative violente des autorités de disperser les manifestants, ce qui a entraîné la mort d’un policier de la Sûreté du Québec, tué par un tireur non identifié. Finalement, le gouvernement fédéral a acheté les terres aux promoteurs, mettant fin au projet et à la confrontation. Les terres, cependant, n’ont pas été rendues aux habitants de Kanehsatàke. Trois décennies plus tard, leur revendication n’a toujours pas abouti. Photographié en noir et blanc et en couleur, le reportage de la Canadian Press montre l’intégralité de l’événement, des deux côtés des barricades.
Cette exposition comporte trente-cinq reportages, sélectionnés parmi les immenses archives de Black Star : il reste donc beaucoup à découvrir. Avec des objectifs différents, d’autres expositions pourraient suivre pour approfondir l’exploration de ces archives, montrer les autres personnes, les autres lieux, les autres événements qu’elles contiennent.
« Quand on a un projet en tête, on sait ce que l’on veut », déclare Gaëlle Morel. « On veut être juste. On veut avoir une nouvelle vision des choses. On veut trouver des sujets importants, des personnages importants, des sujets importants, des conversations importantes, des moments importants. Cela devient plus facile au fil des jours. Et encore une fois, nous pourrions toujours réaliser une autre exposition. »
L’exposition Stories from the Picture Press: Black Star Publishing Co. & The Canadian Press sera à l’affiche à l’Image Center at Toronto Metropolitan University du 13 septembre au 6 avril 2024, mais elle sera fermée pendant les vacances, du 10 décembre au 16 janvier. Facing Black Star est publié par The MIT Press. L’ouvrage est disponible sur leur site Web.