Des oiseaux de Sebastião Salgado
Pour ce seizième titre de la collection Des oiseaux, le grand photographe brésilien s’est plongé dans ses imposantes archives pour en extraire un choix d’images exceptionnelles qui célèbrent un monde exclusivement peuplé d’albatros, d’aigles, de perroquets, de fous de Bassan et autres espèces rares. Depuis plus de 30 ans, Sebastião Salgado n’a cessé de photographier, sur terre comme en mer, se rendant dans les contrées reculées, que ce soit en Amazonie, en Asie, en Afrique jusqu’aux espaces glacés de l’Antarctique. Cet ouvrage, dont plus de la moitié des photographies sont inédites, est une véritable ode à la beauté de notre planète. « Ce sont les oiseaux qui transportent le plus grand nombre de semences à travers les continents », explique Sebastião Salgado dans un entretien avec Philippe Séclier. « Les oiseaux aquatiques, eux, plongent pour manger des petits poissons, au passage leurs pattes attrapent des œufs disséminés dans l’eau et les déposent dans d’autres petits bassins ; ils participent ainsi à leur prolifération. Les oiseaux sont donc essentiels pour la biodiversité et nous sommes en train de les perdre, principalement dans les forêts. »
112 pages, 39€
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L’épreuve de la couleur de Jacques-Henri Lartigue
L’épreuve de la couleur de Jacques Henri Lartigue éclaire un pan méconnu de l’œuvre du célèbre photographe : sa fascination pour l’autochrome stéréoscopique – l’un des premiers procédés de photographie couleur tout juste introduit. Les 90 plaques conservées, produites de 1912 à 1928 puis en 1946, sont présentées ici pour la première fois dans leur intégralité et dans leur format original. Ce procédé constitue un formidable outil d’exploration et renouvelle son rapport au médium, à rebours de son travail sur la vitesse. Plus attentif à la construction de l’image et à développer une large palette chromatique, le photographe se place davantage dans la posture du peintre que de l’instantanéiste. « Il faut savoir qu’avant de pratiquer l’autochrome, Lartigue a d’abord découvert la photographie en couleurs », explique Marion Perceval, Directrice de la Donation Jacques Henri Lartigue. « C’est son professeur de sciences, Marius Aubert, qui lui montre l’une des premières techniques d’enregistrement de la couleur, inventée par Gabriel Lippmann, pour lequel ce dernier a reçu un prix Nobel en 1908, et dont la méthode est basée sur le principe de l’interférence issue de la théorie ondulatoire de la lumière. Cependant, elle n’a jamais été commercialisée. Cet objet, quand vous l’avez dans les mains, il faut le manipuler afin de trouver le bon angle et de pouvoir observer l’image. »
160 pages, 45€
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La Firme de Richard Pak
Minuscule île volcanique de près de 100 kilomètres carrés, Tristan da Cunha est découverte en 1506 par le navigateur portugais du même nom. L’ouvrage La Firme du photographe Richard Pak raconte l’histoire singulière de la communauté qui, peu à peu, s’est installée sur cette île reculée, comment elle a évolué et transmis au fil des générations les principes fondateurs idéalistes d’égalité et de partage. Le livre constitue l’aboutissement d’un travail documentaire au long cours où le photographe a vécu en immersion avec cette communauté. Les images sont complétées d’extraits du journal de bord du photographe. Richard Pak interroge ainsi le sens et les limites de ce régime utopique basé sur l’entraide et le partage dans le contexte de notre époque actuelle. « Avant tout, l’histoire de cette île découverte par l’explorateur portugais Tristan da Cunha, en 1506, mais qui a été placée en 1816 sous le contrôle et l’administration anglaise, et qui fait toujours partie du territoire britannique d’outre-mer. C’est à cette époque que le caporal William Glass énumère ces principes idéalistes que j’évoquais précédemment et que j’ai trouvés absolument fascinants. C’est cette sorte de tentative d’utopie qui m’a donné envie de me rendre là-bas pour voir précisément ce qu’il en restait. »
96 pages, 45€
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Family Ties de Tina Barney
Family Ties de Tina Barney propose une immersion dans l’intimité des proches et amis de la photographe, issus, comme elle, des classes aisées de la côte est des États-Unis. Cet ouvrage, qui accompagne la première exposition rétrospective en Europe de cette grande figure de la photographie américaine, présente soixante œuvres – quintessence de son approche du médium – réalisées de la fin des années 1970 à nos jours. Pris à la chambre, ces portraits de la bourgeoisie américaine et européenne – à la croisée entre instantanés familiaux et tableaux photographiques à la composition millimétrée – foisonnent de micro-expressions et de tensions visuelles, comme autant de gestes révélateurs d’une sorte de dérèglement qui se cacherait sous la surface des photographies. « Il y a quelque chose qui relie Tina Barney à ce courant tourné vers la sphère domestique, et qui faisait suite aux grands espaces des New Topographics des années 1970, ou à la Street Photography apparue plus tôt encore », explique Quentin Bajac, directeur du Jeu de Paume, à Paris. « Mais Tina Barney le fait de manière assez spectaculaire, avec ses grands formats à la chambre 20 × 25, et en utilisant la couleur. On n’est pas du tout dans l’esthétique du snapshot. C’est là d’où vient son originalité : elle traite ses sujets de façon intime mais avec une approche documentaire de la famille. »
176 pages, 52€
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Horses de Jane Evelyn Atwood
Horses dévoile un pan méconnu du travail de Jane Evelyn Atwood : sa série au long cours sur les chevaux ou plutôt sa relation avec les chevaux. Grand sujet photographique, le cheval est ici le vecteur de nombreux thèmes chers à la photographe américaine : sa fascination pour cet animal développée depuis l’enfance, son admiration pour sa forte présence physique mais aussi sa part d’humanité. Immergé dans les grands espaces, de la Bretagne à La Mongolie en passant par le Vermont, le lecteur découvre au fil des pages toute la majesté de cet animal, sauvage ou domestiqué, qui accompagne l’Homme depuis la nuit des temps. Les images d’Atwood exposent l’essence même du mouvement, la noblesse des postures et la subtilité des jeux d’ombres et de lumières qui se produisent sur la robe des bêtes. Le cheval se métamorphose en une véritable sculpture vivante, où la forme de son corps évoque parfois des paysages abstraits, presque oniriques. « Depuis mon enfance, j’ai toujours eu cette passion pour les chevaux, comme beaucoup de jeunes filles », dit Jane Evelyn Atwood. « Quand nous étions avec ma famille dans le Tennessee, ça ne coûtait rien de monter à cheval. J’ai commencé à prendre des images de chevaux, en 2014, sur l’île de Ouessant, en Bretagne. C’est comme si une ampoule s’était allumée dans ma tête, même si je ne savais pas encore que ça allait devenir un véritable sujet. »
128 pages, 45€
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Homeland de Harry Gruyaert
Dans ce livre, Harry Gruyaert nous invite à découvrir son homeland, la Belgique, pays qu’il sillonne depuis plus de 60 ans. Flamand de naissance, Gruyaert sait depuis longtemps que sa terre natale est « un endroit visuellement intéressant dans lequel il se passe des choses incongrues ». Son intuition très subtile de la couleur alliée à sa capacité à retranscrire l’essence des lieux sont perceptibles dans ce large corpus d’images à la fois « historiales et épicuriennes » comme le souligne l’écrivain Brice Matthieussent. Sens du grotesque, du sarcasme, banalité, mais aussi émotion et une certaine tendresse s’esquissent au fil d’images de carnaval, de processions religieuses, de cafés-concerts, de petites localités hérissées de maisons en briques… Quatre porfolios d’images en noir et blanc, partie plus méconnue de l’œuvre du photographe, viennent ponctuer, sur un papier différent, cette immersion visuelle de ce voyage au plat pays.
256 pages, 55€
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Édition limitée avec tirage disponible
Carnets new-yorkais de Jean-Christian Bourcart
Les Carnets new-yorkais de Jean-Christian Bourcart nous immergent dans le répertoire visuel du photographe, avec ses obsessions, ses récurrences, ses disruptions et ses expérimentations. Conçu à partir des quarante-huit carnets composés alors qu’il vivait à New York, entre 1998 et 2005, l’ouvrage se déploie tel un atlas visuel, une boîte noire de l’artiste qui constitue une première étape de sélection de ses photographies avant la conception de séries. Répertoire de formes avec ses jeux d’échos et ses réminiscences formelles, les Carnets new-yorkais sont aussi le témoignage d’une époque. Ils révèlent la façon dont Bourcart s’empare, vit et capte le monde, telle une caisse de résonance, ainsi que la singularité de son écriture protéiforme. Transgressant toutes les règles de la photographie documentaire, ses images racontent des fragments d’histoires de notre époque dans une écriture photographique qui mêle enquête, expérience personnelle et invention formelle. « Philippe Artières, qui a beaucoup travaillé sur l’archive, a écrit un texte pour ce livre où il souligne que je ne photographie que des éclats de catastrophe”, dit Jean-Christian Bourcart. “Avec cette idée, qu’à l’époque, elle était déjà là et bien là, malheureusement, avec une sorte de tension permanente. Mais ça dit aussi quelque chose de ma vie à New York, dans ces années-là, qui était très fragmentée, plutôt dépressive même si je sortais beaucoup, et ce livre témoigne de mes états d’âme.”
288 pages, 49 €
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Father de Diana Markosian
Diana Markosian : Father présente le voyage de la photographe dans un autre lieu et un autre temps, où Diana Markosian tente de reconstituer l’image d’un étranger familier, son père disparu depuis longtemps. Le livre explore l’absence de son père, sa réconciliation avec lui et le vide partagé de leur éloignement prolongé. Les images, réalisées au cours d’une décennie, se déroulent dans la maison de son père en Arménie. Dans la première monographie de Markosian, Santa Barbara (Aperture, 2020), la photographe recrée l’histoire du voyage de sa famille de la Russie post-soviétique aux États-Unis dans les années 1990. Father utilise à la fois des photographies documentaires et des archives d’objets, de lettres et d’images vernaculaires pour sonder les 15 années d’absence et de séparation de l’enfance de la photographe. Dans ce voyage à la découverte de soi, Markosian rend de manière touchante son désir de connexion avec un homme dont elle se souvient à peine et qui lui demande, lorsqu’elle le retrouve: « Pourquoi cela t’a-t-il pris autant de temps ? »
144 pages, 45€
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Aujourd’hui de Thaddé Comar
Lauréat du Grand Prix du jury de la Photographie 7L, le photographe franco-suisse Thaddé Comar explore dans sa dernière série la question de l’information et de ses diverses mises en scène à travers la « machine médiatique ». Pour témoigner de ce sujet des plus actuels, il s’est rendu à l’Assemblée nationale, ainsi qu’au Palais de Justice de Paris, afin d’être au cœur du réacteur. Ces images d’hommes et de femmes politiques immergés dans une forêt de micros, de caméras et de perches, mettent en exergue le brouhaha médiatique et notre désensibilisation face au flot d’informations. « En 2018, par curiosité, je me suis rendu au procès de l’affaire dite de “Tarnac”, le premier jour, en présence de Julien Coupat, qui était entendu dans le cadre de l’enquête sur le sabotage de lignes TGV (survenu le 8 novembre 2008, et dont l’affaire sera considérée comme un fiasco judiciaire) », raconte Thaddé Comar. « C’est la première fois que j’avais affaire à une foule de médias qui convergeait vers un même lieu et un même individu. C’est la première fois aussi que j’ai vu se déployer cette quantité hors-norme de dispositifs de captation audiovisuelle et le brouhaha médiatique qui en émanait. J’avais trouvé très impressionnant Jérémie Assous, à l’époque avocat de Julien Coupat, qui, seul, avait emmagasiné toute cette pression médiatique, aidé par le statut de sa profession. C’est durant cet événement que j’ai compris qu’il y avait un travail intéressant à faire autour de cette relation entre élites politiques et médias. »
76 pages, 45€
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Image de couverture: Anvers, 2008 © Harry Gruyaert / Magnum Photos